Articles de scaramouche

    • Chancelade

Centres d'intérêts : cinéma, lecture, informatique, ésotérisme, ma famille, mes amis

Citation préférée :

La vie, c'est moins avoir de bonnes cartes que de bien savoir jouer avec celles que l'on a.

  • De l'hypnose à la médiumnité

    A l'été 2019, j'ai eu quelques tracas de santé. Par chance, même si je ne suis pas d'une nature physiquement très robuste, je ne suis pas non plus sujette aux soucis de santé. Mais il y a un an et demi,  j'ai commencé mes vacances estivales sur les rotules, proche du burn-out. Un sommeil détraqué, une tension au ras des pâquerettes, et quelques soucis d'anémie ont mal auguré de la suite de mes congés. Je devais partir quelques jours chez des amis et rénover une pièce de la maison au retour. Pas gagné...

    Je suis partie, suis revenue, contente mais crevée, et ai commencé à tourner de l'oeil sur mon escabeau le papier de verre à la main. Le repos s'est imposé. Septembre a repris avec la nécessité habituelle de se greffer un deuxième cerveau, une deuxième paire de bras et de courir partout pour réussir à tout aligner d'équerre, mes deux activités, la gestion de la maisonnée, pious-pious, conjoint, école, devoirs, etc....

    Ce faisant, quelques épisodes désagréables, déceptions et bouffées de colère supplémentaires ont refait émerger l'impérieuse nécessité de trouver un plan B professionnel.Cette quête entamée trois ans plus tôt avait été quelque peu mise entre parenthèses, les réelles opportunités ne battant pas ma campagne malgré une recherche active, et les charges de ma maisonnée, tout aussi réelles, ne me laissant pas vraiment le luxe de faire ma princesse. Cette reprise sans entrain a été accompagnée de nouveaux maux étranges : ma poitrine, par deux fois, s'est contractée terriblement et douloureusement. Une immense fatigue a accompagné chaque oppression et une douleur importante s'est également focalisée entre mes omoplates, en deux points, formant comme des crochets glacés ancrés dans mon dos. Une "écharpe de froid" a commencé à se poser sur mes épaules de manière régulière et les crochets glacés m'ont saisie et accompagnée au quotidien. J'ai craint des soucis cardio-vasculaires, et/ou la mise en évidence d'un burn-out consciemment dénié. Une batterie d'examens médicaux ciblés a rassuré mes craintes physiques. Il fallait donc rechercher une aide autre, ainsi que "mes outils" me le suggéraient.

    Déterminée pour une fois à demander de l'aide pour réussir à lâcher prise, retrouver de la joie et également diminuer un tour de taille quelque peu épaissi, je suis allée consulter une hypnothérapeute, en octobre 2019.

    J'ai rencontré une praticienne d'hypnose directe, dotée par ailleurs de capacités médiumniques, qu'une de mes proches m'avait recommandée.

    Sans doute un peu tendue au départ, je n'ai pas été très réceptive à sa première tentative d'induction. Je voulais vraiment que cela fonctionne néanmoins-"help me, please help me !"- et le deuxième essai a ouvert les portes de mon inconscient. Mes paupières se sont alourdies et j'ai vu mon corps se plier aux injonctions bienveillantes d'une tierce personne. Quoi de plus étrange que d'être le témoin conscient d'un dialogue involontaire de son corps avec une thérapeute jusque-là inconnue. De sentir le majeur de sa main, complice de l'inconscient, se relever à chaque réponse affirmative aux questions posées. "Magique"...

    Ce faisant, la séance d'hypnose plutôt classique a gentiment "dérapé" vers quelque chose de plus spirituel. Mes yeux ont commencé à partir de gauche à droite, tels un métronome rythmant une musique saccadée et un froid immense m'a envahie.La transe a commencé. Je suis entrée au contact direct de ma propre médiumnité. J'ai vu apparaître sous mes paupières closes une infinité de tâches colorées qui se sont assemblées pour former une silhouette. Les contours se sont précisés et une stature d'homme semblant me tourner le dos et émaner de ma poitrine s'est matérialisée. L'intérieur de la silhouette était "plein" de pixels colorés et j'ai entendu un rire se matérialiser dans ma tête. Un rire masculin, moqueur, provenant de la forme apparue sous mes yeux clos. L'hypnothérapeute en face de moi a éprouvé un grand froid elle aussi, basculant alors en "mode médium". Rompue à l'exercice, elle m'a expliqué ce qu'elle faisait. Elle s'est emparée d'un cahier et d'un crayon et sans que je la voie faire, s'est mise à communiquer avec l'homme dont je ne devinais que les contours. Elle lui a expliqué pourquoi j'étais là et lui a posé des questions, cherchant à transmettre un message potentiel, et matérialisant ses réponses sur son cahier au gré d'un crayon devenu autonome sous sa main inspirée.

    Chaque réponse écrite, puis verbalisée à mon intention était le doublon stéréophonique de ce que j'entendais dans ma tête : rire décalé, mots traduisant l'immense colère de cet homme, expression d'un refus catégorique de laisser l'hypnothérapeute m'aider, à perdre du poids, à perdre du temps en quêtes futiles à ses yeux...La praticienne m'a exprimé son sentiment de malaise face à cette grosse colère et sa crainte de ne pouvoir aller au-delà ni de m'aider de ce fait. Elle a demandé de l'aide à mon inconscient pour faire sortir cet homme de mon corps. Refus catégorique de l'homme et incapacité de mon inconscient à l'évacuer.

    Chaque émotion exprimée par l'homme faisait trembler sa silhouette, comme des ondes radios et faisait varier la palette chromatique tel un détecteur thermique en présence d'une déperdition de chaleur : les couleurs vertes, bleues, jaunes et rouges oscillaient et "pulsaient " en fonction des mots prononcés. J'étais scotchée de voir tout cela. La médium a continué son exercice de communication. En réponse à ses questions, la silhouette, toujours de dos et toujours "projetée" de ma poitrine, a exprimé le fait qu'elle était décédée, entrée dans la lumière et que son prénom commençait par un "S". L'homme s'imposait à nous car il "avait assez attendu ce moment".

    La silhouette a commencé à se retourner pour me faire face. Ma poitrine s'est alors contractée comme en septembre, douloureusement. L'homme a recommencé à rire de manière moqueuse, faisant osciller sa silhouette qui est devenue plus compacte. Les deux crochets glacés dans mon dos se sont fait sentir de manière vive et douloureuse, alors que se matérialisait sous mes yeux un visage rehaussé d'une paire de lunettes carrées, agité par un rire déplaisant. Alors que l'hypnothérapeute me suggérait d'arrêter la séance, j'ai reconnu ce visage, absent de ma vie depuis une trentaine d'années, disparu alors que j'étais enfant. J'ai reconnu mon grand-père paternel avec un mélange d'effroi, relent de mon enfance et de curiosité intense. Les relations de mes parents avec la branche paternelle de ma famille avaient été rompues très tôt, pour assurer au foyer un semblant d'équilibre et de sérénité face aux élucubrations occultes d'une grand-mère addicte à la religion catholique et au Grand Albert avec des méthodes éprouvées sur sa famille, proches du vaudou.

    Je lui ai alors demandé si c'était lui qui était à l'origine de mes maux physiques, cette oppression de la cage thoracique, ces douleurs poitrinaires, ces crochets glacés. Je l'ai entendu éclater de rire et me dire "enfin tu as compris !!!".... Il semblait me dire que c'était le seul moyen pour que je m'intéresse à lui...et que je l'entende enfin !! Il m'a demandé de l'aide pour ma grand-mère paternelle, décédée six mois plus tôt. Il souhaitait que je "l'aide à sortir des limbes où elle souffrait le martyre, afin de lui permettre de monter dans la lumière". Il a dit refuser l'aide de quiconque autre que moi et être pressé car cela faisait longtemps qu'il l'attendait. Il devait "partir prochainement pour une nouvelle incarnation et ne pouvait le faire tant qu'elle n'était pas passée".

    J'ai dit Ok, je veux bien aider et mettre un mouchoir sur le passé. Mais je ne sais pas comment faire...

    Je suis remontée aussi sec de l'état de transe et ai ouvert les yeux, sans que l'hypnothérapeute ne me fasse remonter. Elle m'a conseillé de prendre un papier et un crayon et de laisser le crayon partir. Rien ne s'est produit. Elle m'a également conseillé de prendre contact avec un magnétiseur pour essayer de faire sortir cette âme incorporée. Puis de revenir vers elle si j'en ressentais l'envie, ensuite, pour essayer de répondre à mes attentes initiales.

    Je suis sortie de chez elle, dans la nuit de ce début novembre, avec le froid collé au dos, dans mes os, des voix dans ma tête et une grosse "mâchure" sur la poitrine, comme si un train de marchandises m'était passé dessus. Gros bazar..., mais avec une étincelle que je n'avais plus ressentie dans mon coeur depuis longtemps, aux lieu et place de mon mal-être initial. Et une promesse à honorer, celle d'aider.

    J'ai commencé par le magnétiseur. Il m'a "branchée" sur sa reproduction de la machine de Priore. Et lorsque la douce chaleur électromagnétique est remontée jusqu'aux omoplates, les deux crochets glacés dans mon dos sont devenus deux trous brûlants et le froid est enfin parti. Le magnétiseur, a, lui, senti un courant d'air glacé lui passer entre les jambes.

    J'ai demandé de l'aide à une dame qui dénoue les karmas, afin qu'elle favorise une reprise du dialogue avec l'âme de mon grand-père, en attendant de savoir quoi et comment faire. Il est venu au rendez-vous, m'a renseignée sur ma lignée familiale de gentilles puis de mauvaises "sorcières", m'a exprimé les choix d'une destinée et m'a impatiemment conseillé de laisser venir à moi les sensations afin que je puisse rapidement honorer ma promesse.

    J'ai mis six mois à expérimenter écriture intuitive et écriture automatique, à revenir vers un vieux support de stage de radiesthésie qui contenait tout ce que j'avais besoin de savoir pour bien faire passer les âmes dans la lumière. A croire que le savoir attendait depuis quinze ans dans un classeur que je daigne m'y pencher...

    Six mois, pendant lesquels j'appris à me protéger et suis entrée en contact avec mes "invisibles" :  mes "anciens" disparus, les âmes de l'ancien propriétaire décédé de ma maison, d'un voisin décédé, du jardinier du château d'en face au temps jadis. J'ai fait passer dans la lumière une âme en colère coincée dans la vieille maison de pierre d'une amie et lui ai transmis un message salvateur pour son petit garçon, en prévision de travaux programmés sur la maison. Avec une amie elle-même dotée de grandes facultés, nous sommes intervenues dans la maison d'un de ses collègues et avons fait passer l'âme d'un monsieur de l'autre côté, à sa demande. Pendant le confinement, j'ai expérimenté le week-end des séances par visio ou par téléphone. Mes consultations de cartomancie ont également été propices à la mise en relation de consultants avec leurs "invisibles".

    Je me suis "entraînée", beaucoup. J'ai appris à reconnaître une âme passée dans la lumière, les âmes restées coincées, les âmes de personnes ayant eu une fin violente ou elles-mêmes pas très nettes de leur vivant, le tout en fonction de la sensation de froid ressenti dans mon cou et sur mes omoplates, allant du froid doux, léger au froid dur, métallique. J'ai appris à les entendre dans ma tête, sans le support écrit et à me faire confiance, réalisant que jamais lors de cette première séance d'hypnose, la praticienne ne m'avait faite "revenir", laissant les portes ouvertes.

    Et je suis revenue vers mon grand-père et ma grand-mère défunts six mois après cette séance, sans peur, pour honorer ma promesse. Il me fallait transmettre un message de ma grand-mère à son fils, mon père. Message fait de regrets et d'une demande de pardon. Sa colère à lui la retenait à elle dans "l'entre- deux mondes".

    Avec ma soeur, elle-même patricienne énergétique en devenir, nous avons pu ensuite la faire passer de l'autre côté, libérant la famille d'un grand poids.

    Depuis, je ne me suis plus arrêtée... La rencontre "fortuite" de diverses personnes (il n'y a point de hasard), lors de mes dernières vacances estivales, lors de conversations amicales, le bouche à oreille et mes consultations de voyance ont permis de magnifiques rencontres en présentiel ou à distance, pandémie oblige, sur le territoire national, en France métropolitaine et dans les territoires ultramarins. Et de l'autre côté du miroir, j'ai rencontré beaucoup de détresse, beaucoup de sagesse aussi. J'ai fait connaissance avec la "hiérarchie", des anges et des archanges, au service desquels je fais monter les âmes dans la lumière.

    La porte étant restée ouverte, tout ceci n'est qu'un commencement.

    J'exprime ici toute ma gratitude à tous ceux qui ont rendu cela possible, vivants et morts. Ne souhaitant froisser personne par un oubli nominatif, je préfère vous embrasser tous et je sais que chacun se reconnaîtra dans le clin d'oeil amical que je lui adresse ici.

    Depuis, comme pour boucler une boucle, je me suis inscrite à plusieurs formations en hypnose et poursuis mon apprentissage théorique et pratique sur plusieurs fronts.

    Je continue de manquer de temps pour tout, mais je pratique avec joie et reconnaissance. Si des émotions négatives me saisissent et s'installent, c'est parfois parce qu'une âme est "entrée"..Les émotions d'un(e) autre se mélangent alors aux miennes. .Et l'auto-hypnose m'aide alors à déloger les visiteurs avant qu'ils ne déposent leurs valises.